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1988-1989
1988 - 1989
AFFICHE ROCK SUR LA BLANCHE
BREST À L'HEURE DU RYTHME
Article de presse: Le Télégramme 1988
a troisième édition de "rock sur la blanche" fera de Brest, à partir d'aujourd'hui et jusqu' au 29 juin, la capitale de la culture
rock. Loin des festivals à grand renfort de vedettes, celui-ci n'aura qu'une obsession:la fête, la fête de la musique.
Une notoriété établie
Le ton est déjà donné avec une superbe affiche signée Paul Bloas. Tout y est y compris le feu de la passion de l'équipe du CLAJ qui organise ce festival. Une équipe qui a voulu embraser le ciel du Ponant à grands coups de décibels mais aussi de flash-back par des expositions, des films, des vidéos. "Nous avons surtout voulu diversifier le programme en ajoutant aux concerts d'autres animations", explique Jean-Yves Moal, vice-président des CLAJ. Une diversification qui paie puisque la crédibilité du festival, devient notoriété, à tel point que les aides commencent à affluer. La région accorde une subvention de 35.000 frs, tandis que le finistère participe avec 20.000 frs. Les autres subventions, celles du ministère de la culture (12.000 frs) et de la
Rock sur la Blanche 1988, une superbe affiche signée Paul Bloas avec en arrière plan le pont de recouvrance
Jeunesse et des Sports (8000 frs) viennent compléter celles de la mairie de Brest (20.000 frs). La municipalité prend en plus à son compte des charges directes et indirectes et assurera une aide technique non négligeable. "Toutes ces aides nous sont nécessaires à cause de la gratuité du spectacle", explique Jacques Guérin, président du CLAJ. Reste que sur 200.000 à 300.000 frs de budget global, la part d'auto-financement est importante. "Nous ne nous faisons pas trop de soucis", explique Jacques Guérin.
Créations locales d'abord
Cet optimisme s'explique par l'espoir d'une affluence record (17.500 en 1987). Un espoir justifié lorsqu'on observe le programme. Côté concert, la priorité, pour ne pas dire la quasi exclusivité, est donné aux groupes Brestois et Finistériens. Seul le concert d'ouverture d'aujourd'hui se fera avec un groupe parisien, "Les Portes-Mentaux", et les écossais "The Pharaos", à la salle du
PLSanquer, à partir de 21 h. Après ce premier temps fort, deux grandes soirées suivront.La première, le 4 Juin, place Guérin. Cinq groupes, venus des départements Bretons (Loire-Atlantique comprise), y déverseront leurs décibels. Les "Cyclistes" de Morlaix, "Nautilus" de Saint-Brieuc, "Cris Féline" du Morbihan, "Merci Simca" de Rennes et "Sthauss" de Nantes. Le 18 Juin, au jardin Kennedy, dix groupes Brestois se succèderont de 16h à l'aube sur la scène. Ce concert fera l'objet d'un enregistrement "live" par le nouveau studio Brestois Amadeus. Un morceau par groupe sera retenu pour l'édition d'une compilation qui sortira en 1.000 exemplaires en septembre. "C'est surtout histoire de garder une trace", explique Jacques Guérin
Une dimension humaine
Des animations parallèles contribueront à plonger Brest dans l'ambiance Rock -n- Roll. Sept expositions couvriront le mois. "La musique dont vous êtes le héros", au centre culturel de Brest, du 4 au 13 juin, laissera aux visiteurs de l'initiative de l'exposition,
selon un procédé original. "Cinéma-Rock", "Graffiti sur le mur de Berlin", "Rock sur la Blanche 1987", "Espace Jazz 87-88", sont quelques une de ces expositions-phares. Les "Puces" qui s'étendront de la place de la liberté au square Kennedy, le samedi 18 Juin, seront une mini foire Saint-Michel, consacrée à la musique. Disques, cassettes, livres... pourront y être vendus. Avis aux collectionneurs. Un concours de fresque à la craie, le samedi 18 Juin, de 14h à 17h, place de la liberté, mettra en jeu tout les inspirés du rock. Enfin le rock sur pellicules laissera les amateurs de films musicaux médusés, tant le programme est judicieux et complet. (Article Le Télégramme de Brest)