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GUIDEL
2010
L'artiste brestois Paul Bloas à Guidel
Le fort du Loc'h présente une rétrospective de l'oeuvre du peintre jusqu'au 16 juillet. (Article de presse LE TELEGRAMME)
Ses Bonhommes, comme il les nomme, vivent et meurent sur les murs des villes, d'un continent à l'autre. Le peintre brestois Paul Bloas cultive l'éphémère. C'est donc une chance de pouvoir partir à la rencontre de ses personnages au fort du Loc'h, à Guidel, qui lui consacre une expo en forme de rétrospective.
« Ça m'a obligé à travailler de nouveaux personnages, confie l'artiste. Je suis arrivé au stade où je veux simplifier. M'astreindre au noir et blanc. Transmettre l'idée du geste ou de l'empreinte. » Il présente aussi Le monde peut s'écrouler, deux lutteurs nés il y a dix ans, qu'il a retravaillés pour l’expo.
Photos, travaux préparatoires, sélection des peintures définitives réalisées, mises en regard avec la photo de l'oeuvre en « situation », l'exposition retrace l'itinéraire artistique de Paul Bloas : « J'aime les lieux atypiques. Ils déterminent souvent la forme et l'essence des personnages que je vais y coller. »
À Madagascar, où le peintre a renoué avec son passé, on suit Diégo, personnage récurrent, « qui disparaît furtivement, comme chaque être humain. » À Paris, pour le festival Habits Noirs, on voit l'artiste interpréter le polar à travers des peintures grand format sur le canal Saint-Martin : « J'ai en projet un road movie sur plusieurs villes. Où mes personnages se parleraient par murs interposés. »
Paul Bloas ne pouvait rester enfermé à l'intérieur du fort. Il a donc préparé un personnage qu'il compte coller à l'extérieur : « On me l'a formellement interdit. Si je passe outre, le bonhomme sera « karcherisé ». Ça m'a donné encore plus envie de le faire. J'ai collé près de 3 000 bonshommes dans le monde. Avec un seul but : l'adrénaline qu'ils allaient provoquer ! »
Ce samedi, vernissage de l'exposition Paul Bloas au fort du Loc'h à 11 h. Jusqu'au 16 juillet puis à la chapelle Saint-Matthieu jusqu'au 29 août, Guidel. (Article de presse: Le télégramme)
2010 - 2011
