1990
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Pontaniou, « un espace de liberté »...
Ainsi parle Paul Bloas de l'ancienne prison, dans laquelle il vient de passer un mois enfermé.
Un paquet de cigarettes entamé, quelques boîtes de gâteaux vides et moult cadavres de bouteilles de bière : vestiges du séjour de Paul Bloas dans l'ancienne prison de Pontaniou. Le peintre brestois y était entré le 15 juillet dernier; il en est sorti hier. Dix-huit collages peuplent déjà ces vieux murs chargés d'histoire. Sept autres personnages, peints cette fois en atelier, compléteront bientôt ce travail. Toutes ces créations seront rassemblées au sein d'une exposition itinérante que les Brestois pourront découvrir fin 91 ou début 92
« J'avais trouvé une maison ». Paul Bloas est devenu, l'espace d'un mois, le propriétaire solitaire et tout puissant de Pontaniou. Il s'était installé au troisième étage, dans un ancien appartement de fonction. D'un côté la cuisine, avec ses provisions de fortune, de l'autre l'atelier, où pinceaux et pots de peinture sont soigneusement rangés. La chambre, ce doit être cette pièce où un matelas, quelques livres, quelques disques et une paire de chaussures jonchent le sol. Un endroit confortable comparé aux cellules ou au mitard où le peintre passait parfois la nuit, comme pour mieux s'imprégner de cet univers oppressant. C'est aussi en se baladant seul, la nuit, sans aucune lumière, qu'il a peu à peu apprivoisé l'ambiance et l'espace dont il a ensuite nourri sa création.
Ses personnages ? Des prisonniers
« La baston », « Finie la promenade », « La corde brisée », « Comme un oiseau sans ailes » : voici quelques uns des titres que portent les oeuvres réalisées à Pontaniou par Paul Bloas. Les dix-huit personnages, peints dans l'atelier puis collés sur les murs, selon la technique traditionnellement utilisée par l'artiste, sont répartis à l'intérieur et à l'extérieur. Dans les cellules, ils côtoient désormais les graffitis gravés là par les anciens occupants. Le travail comprend sept autres collages, ces personnages seront peints dans un atelier
Article: Le Télégramme
Le peintre dans l’atelier, ou il a travaillé un mois.
La cuisine ...