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Faïence. Paul Bloas s’essaie à l’art durable
(Article de presse LE TELEGRAMME - 4 novembre 2010)
Éconduit, il s’est alors souvenu de son escapade cornouaillaise. « J’avais envie de pérenniser mes grands personnages. Le meilleur moyen, c’était de les passer par la faïence. Quand le résultat ne te satisfait pas, tu peux recuire et ça a le mérite d’être anti-tags », poursuit-il, déplaçant l’un des deux premiers prototypes dessinés sur des blocs de 40 cm sur 20. « Ça fait un peu bizarre de travailler en petit... Pour l’instant, je suis dans l’expérimentation. À l’arrivée, ça s’étalera sur des dalles de béton de 3,80 m, sur lesquelles seront collées les faïences. Il y aura deux personnages par dalle, l’un recto et l’autre verso. Tout sera fait ici », dit-il. « Les couleurs sont figées dans le temps » Il ne sait encore où il installera ses gigantesques anonymes. Il aimerait bien les mettre dans des endroits un peu oubliés, à Brest qui sait. Ou à Madagascar, son île natale. « Il faudra travailler avec les politiques, les urbanistes... », projette-il. Une chose est sûre, la faïence a gagné un défenseur. « C’est un matériau un peu délaissé par les arts plastiques, un truc que tu ne vois pas dans les foires d’art contemporain. Ce qui est intéressant, c’est cet
aspect “mat” et le fait que les couleurs sont figées dans le temps... Et c’est robuste », ajoute- il, regardant très au loin vers Brest, où l’immense lamaneur qui orne le bâtiment du Grand Large, sur le port de commerce, commence, lui, à accuser les outrages du temps. (Article Le Télégramme)
« La faïence est un matériau un peu délaissé par les arts plastiques, un truc que tu ne vois
pas dans les foires d’art contemporain ».
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2010