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BREST

Exposition du 13 au 16 Juillet 2000

 

BREST - PAUL BLOAS au "FOURNEAU"

L'artiste brestois expose au Fourneau

Paul Bloas, underground et officiel

 

L'artiste brestois le plus connu du grand public est de retour dans sa cité natale. Il profite de Brest 2000 pour présenter au Fourneau ses derniers travaux, en plus de l'immense fresque accrochée au bâtiment Grand Large. Une exposition qui fait le point sur deux ans de travail.

B

loas ressemble à ses person-nages. Petite tête ronde, les or-bites creusées sous de gros

sourcils, posée sur un corps massif, quoique pas très haut. Il flâne un peu sur le port, le regard creusé. «Comment vont être traités les gens ici pendant la fête ? Devant le Fourneau, il n'y a plus d'endroits où s'asseoir.» Il se souvient

de l'édition de 1996, pour laquelle il avait déjà monté une exposition. «Les gens venaient là pour se reposer. Ça se voyait sur leur visages. Ils étaient fatigués de marcher, d'être agressés de toute part. Cette fois-ci la fête est mieux conçue. Mais ce sont toujours les privilégiés qui en profiteront vraiment.» Paul Bloas lâche ses invectives à toute allure. Lui qui a vécu dans plusieurs capitales d'Europe porte un regard très critique sur les arts plasti- ques à Brest. «Je m'interroge sur les capacités des décideurs en matière d'art plastique.» Il a beau lancer ses anathèmes à tout va, Bloas n'en est pas moins peintre. Ses derniers projets l'ont conduit jusqu'à Madagascar, lieu de son enfance. Là, il a collé ses peintures sur des ruines, anciens bâtiment coloniaux où personne ne vient plus. Le choix, bien évidemment est engagé. « La France se prend encore pour le centre du monde. C'est ridicule. Quand on voit ces ruines, on se dit que la peau blanche ne vaut en définitive pas grand chose.» Au fur et à mesure de sa carrière, il a affiné sa méthode. Pour les travaux de Madagascar, il a d'abord rempli quelques carnets de croquis. puis il en a extrait des personnages, qui une fois peints sur des formats géants, sont collés dans les lieux. « Les personnages sont là pour révéler l'espace. Il faut qu'ils dégagent un imaginaire.» Sa façon de peindre, elle aussi s'est aguerrie. Les coups de pinceau très durs qui faisaient sa marque se sont un peu adoucis. Les personnages sont désormais plus vaporeux. Mais ses dessins sont toujours reconnaissables entre mille. « Au final, je fais les mêmes peintures depuis quinze ans, mais comme elles se détruisent sur les murs, c'est un perpétuel recommencement.» (article de presse: Le Télégramme)

Paul Bloas, ici entre Claude Morizur et Michèle Bosseur, du Fourneau, expose deux ans de travail (Photo Le Télégramme)

Article: Le Télégramme

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Voir aussi sur le site du Fourneau, la préparation de l'expo:

>> LIEN 1 <<

>> LIEN 2 <<

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